[News] Des DLC pour augmenter la durée de vie de jeux

[Oko]

on va vous faire du Capcom, on va vous enculer à sec".

Kesta contr lé kostume de supaire strite failleteur ?

[Yoannjap]

Imaginez l'atrocité :
2015. Vous êtes heureux. Vous venez de commencer le nouveau et magnifique Zelda fraichement paru. Au bout d'une heure vingt de jeu, vous êtes sûr d'avoir déniché un passage secret. Ohh, il semble annexe et n'entrave pas votre parcours général de la quête principale, mais vous décidez malgré tout d'entrer dans cette "grotte" barrée par une épaisse toile d'araignée. Vous dégainez tout-de-go votre épée, et lancez votre coup ! Bâm ! Au même moment, l'écran TV devient flouté, une sonnerie type iphone retentit depuis votre mablette, vous y jetez un œil et voyez apparaître sur son écran une notification vous annonçant fièrement que "vous venez de découvrir un nouveau passage secret. Bravo ! Pour découvrir cet endroit mystérieux, procurez-vous le bâton enflammé et brûlez vif les toiles d'araignée sur votre passage". En bas, un bouton Nintendo e-shop apparaît. Avec curiosité (crainte ?) vous cilquez... heu... touchez et apparaît cet item à décrocher pour 0,79 €, qui "vous permettra de découvrir tous les passages secrets arachnéens".

Là, vous vous morfondez, n'ayant pas la patience d'attendre le crack de votre wii U (dont l'achat vous rend déjà amer), vous décidez impulsivement de passez à la caisse, après moult autopersuasion que l'achat DLC est inutile. Pour faire passer la pilule, Nintendo vous félicite et vous offre 150 points étoiles valable pour une durée de soixante jours sur le site officiel de Nintendo pour votre premier achat DLC.

Alors, vous continuez le jeu, la gorge à moitié tordue, car craintif d'un nouvel achat DLC. Et au moment où vous vous y attendez pourtant le moins, une fois Ganondorf battu, on vous propose de pouvoir refaire le jeu, en mode "difficile", mais avec à disposition une Epona, quelques items et une nouvelle cinématique d'intro, ainsi qu'un dernier donjon supplémentaire. Vous cliquez après quatre raclements de gorge sur Nintendo e-shop, et là, vous vous rebellez seul et avec velléité contre un prix de 7,99 € alors que vous avez déjà déboursé 55 € + 0,79 € !

Mais le mal est déjà fait, et vous vous dîtes que plus jamais vous retoucherez à votre Wii U. L'appstorisation de vos jeu a définitivement rendu l'aventure de Link imbuvable, désenchantée. Quant à vous, désillusioné comme nostalgique, vous vous remettez sur Pokémon version Ciel sorti sur 3DS un an plus tôt en 2014 mais où, à déjà 26 ans, vous n'aviez pas eu le temps ni le courage, comme toutes versions pokémon sorties depuis vos 18 ans, d'aller plus loin que la troisième arène.

Mais cette fois, révolté, vous vous y mettez sérieusement. Et joyeusement, comme d'habitude. Sans retrouver toutefois la magie procurée lorsque vous étiez à l'école primaire : lors de la première capture d'un Roucool ou d'un Rattata. Lors du premier combat remporté contre Régis. Lors de la première évolution de Carapuce. Lors des premiers gains remportés après des heures de jeu dans le casino de Céladopole. Lors de la cinématique de fin, cœur encore battant, pour votre première victoire contre la Ligue après moult essais infructueux. Et lors de la première capture d'un légendaire, après avoir sauvegardé la partie devant lui, 150 hyperballs en poche, plein de total soin, d'hyper potion, etc., et après tant d'essais, que vous commenciez à douter de l'algorithme programmé par GameFreak pour les chances de capture d'un légendaire.
Bref, je m'agare... Vous continuez le jeu jusqu'à la cinquième Ligue. Puis vous vous baladez en mer sur le dos de Locklass (car hors de question pour vous de réellement utiliser les créatures next gen depuis rubis / saphir). Et là comme vous êtes en été, le jeu "débloque" l'accès à une île mystérieuse que vous n'aviez encore jamais croisée. Vous vous y engouffrez, heureux ! À cet instant, le personnage bloquant l'entrée vous effraie. Vous ne vous rappelez plus pourquoi, mais votre gorge s'étire à nouveau (ah, l'intuition !) Vous vous avancez, lui parlez, et lui vous invective en clâmant : "L'entrée de cette île est une falaise. Mieux vaut un bon parachute pour un bon atterrissage". . Il ne vous laisse pas passer. Vous vous emportez. Et là c'est le drame !

Vous ouvrez fébrilement une page google sur votre ordi d'à côté, tapez le nom de l'île en question + pokémon ciel + parachute, tombez pour le premier résultat sur une soluce, et découvrez l'infamie : "l'accès à cette île nécessite le pack d'items (parapluie, parachute, chaussures d'escalades et skis) pour accéder aux quatre îles bonus, accessibles en fonction des saisons. Vous pouvez soit acheter ce pack sur le Nintendo eshop pour 4,99 €, soit tenter de l'obtenir lors des événements Pokémon présents chez Mégamania et autes festivals (c'est-à-dire jamais). L'accès à ces îles vous permet d'y aménager une cabane, pour stocker vos objets. Elle vous permet aussi d'accéder aux différents parcs permettant d'attraper vos pokémon d'anciennes version DS une fois ceux-ci transférés. Enfin, une fois remportés tous les combats contre les dresseurs de chacune des quatre îles, rendez vous au Mont Caché de la carte principale pour tenter de capturer l'un des quatre pokémons légendaires, en fonction de la saison d'apparaition !" ........

Sans attendre vous maudissez les DLC, Nintendo, le capitalisme, votre salaire et le piège dans lequel vous êtes déjà tombé avec Zelda. Vous maudissez le market-model d'Apple. Alors vous vous faîtes chauffer un thé (au citron de préférence), ouvrez un livre, puis le refermez après 17 minutes de lecture dissipée car vous êtes toujours nerveux. Vous choisissez du coup de regarder un film, La solitudine dei numeri primi de Paolo Giordano sorti cinq ans plus tôt en 2010, en Vost-pas-3D, téléchargé il y a deux mois déjà (pas Megaupload 2.0, hein! mais sur le bon vieux Torrent411) et laissé en plan. Et vous revivez de la vraie culture non DLC-DRM-LICENCÉE-EUTÉCÉ.

Pardon pour mon monologue, mais j'avais du temps à perdre
(et pardon pour l'édition mais l'orthographe et parfois la syntaxe en avaient bien besoin !)

[powercube]

Sympa le pavé et tellement réaliste.

Tendo ne nous épargnera pas dans le futur niveau DLCs ils vont rattraper le temps perdu comme on dit. Sa me donne envie de me poser la question : faudra il passer à la next gen?

[Jambon]

Merci Yoannjap pour cette petite fiction d'anticipation hyper agréable à lire, bien écrite, et hyper marrante... et tellement révélatrice de ce que sont 80% des DLC...

[yoann[007]]

Yoannjap faut vraiment arrêter la drogue et sortir voir comment ça marche sur les autres consoles

[Quizzman]

Ouais d'autant que ce genre de gag, je l'ai jamais croisé, à part peut-être dans Burnout Paradise (avec le mode multijoueur qui tient du scandale absolu).

Et puis bon, même si ça tiendrait du foutage de gueule le plus complet, ce genre d'introduction pour DLC peut être sympa, à une condition (toujours la même, qui n'est jamais respectée): que ce soit vraiment du contenu rajouté et pas là à la base.
J'entends, ça se fait parfois (mais assez rarement quand même), une MAJ gratuite et obligatoire qui va juste rajouter de la pub pour un DLC (genre un perso qui te parle d'une nouvelle zone alors qu'avant il le faisait pas), ça me dérangerait pas. Après c'est clair que quand c'est là à la base c'est inadmissible, puisque ça veut vraiment dire que pour profiter du jeu comme il a été pensé à la base, tu dois raquer 2 fois.

[Jambon]

Ouai, enfin il n'a fait que dépeindre avec humour que ce pourraient donner des DLC chez Nintendo, et c'est volontairement caricatural.

Quant à ce qui se passe sur les autres consoles, soyons honnêtes, les DLC "justifiés" sont tout à fait minoritaires. Je pense surtout que certains genres s'y prêtent, et d'autres pas du tout.

Y a exactement le même problème en musique. Proposer des titres complémentaires aux albums en téléchargement, sur le papier, c'est intéressant. Ca permet de proposer des titres aux fans entre deux albums, ou de sortir un EP dont la couleur ne correspondait pas à telle ou telle production. Mais dans la pratique, ça se limite 90% du temps à des morceaux qu'on a extrait de l'album volontairement pour en créer des "bonus" digitales qu'on achètera en plus des albums physiques. Malhonnête, ça morcèle l'oeuvre, ça pousse au piratage, au final personne n'est content. D'ailleurs les maisons de disques en reviennent tout doucement de cette pratique à la con s'apercevant que ça ne fait pas décoller les ventes digitales tout en tuant encore un peu plus les ventes physiques.

Globalement, et même si on sait que les coûts de développement d'un jeu vidéo peuvent être énormes, je trouve qu'à "oeuvre égale", le jeu vidéo reste un loisir beaucoup trop onéreux par rapport à la littérature, le cinéma, ou la musique. Et donc, vu le prix d'une galette, même en occasion, rien ne justifie de morceler l'oeuvre, ou pire, vu que c'est le type de DLC le plus "admis" par les joueurs, de l'enrichir dans le temps (si le produit a besoin d'être enrichi, c'est qu'il était mal pensé à la base ; si on a suffisamment de nouveau contenu à proposer, qu'on présente un nouvel épisode complet). Et qu'on laisse les DLC à des genres qui, par nature, ne sont pas pensés comme des "tout" et qui peuvent être enrichis (jeux musicaux ou autre).

[sakuragi]

Aaaah Iwata !

[Yoannjap]

Merci à toi Jambon pour ton compliment. Une caricature, c'est certain. Mais comme toute satire, s'arrête l'humour là où la réalité travestit l'immitation. Et comme un autre commentaire le dit, je crois aussi que c'est précisément l'amont d'un jeu mal pensé qui peut se traduir par des DLC "utiles" ou du moins palliatifs. Sous forme de kits ou autre. Mais bref, à mon avis, ce n'est pas la révolte d'un quidam qui pourra enterrer cette mode du multi-payant-DLC. Et les essais manqués ne datent pas d'hier, notamment lorsque Sega sur sa Dreamcast proposait des quêtes annexes d'une grande qualité, et la finalisation du jeu (lieux cachés) par "DLC de l'époque". Des DLC qui heureusement, étaient inclus sur le portage cubique ! Voilà ma maigre expérience en la matière, quant à l'autofiction du mardi soir, ça fait de mal à personne

[sakuragi]

De toute façon c'est simple sorti de quelques devellopeurs serieux (Bethesda, Epic, Idsoftware, Bioware ou Gearbox) c'est pas la peine de regarder les DLC comme des Add-on, mais bel et bien comme de l'arnaque.

Nintendo nous a assez démontré son talent dans le "glissage de Quenelle" pour leur faire confiance... ils feront de la merde a 6€, prix d'un jeu gameboy sur leur store.

Iwata et son damage control alors qu'il y a 3ans il nous expliquait que "les DLC ? Nintendo n'approuve pas !!"

[yoann[007]]

Sega sur sa Dreamcast proposait des quêtes annexes d'une grande qualité, et la finalisation du jeu (lieux cachés) par "DLC de l'époque".

Je ne sais pas trop à quoi tu fais référence (le sais-tu toi-même ?).

Quelques jeux proposaient bien des bonus téléchargeables (ce que j'appelle des "DLC de l'époque") comme Sonic Adventure 2 par exemple, mais il faut souligner que ces contenus étaient déjà présents sur le disque du jeu. Ils se débloquaient en téléchargeant un mini-fichier sur sa carte mémoire (une clé, quoi), toujours de manière GRATUITE. Le but de la manœuvre était de proposer des bonus en fonction de l'époque de l'année (exemple : un bonnet de Noël pour Sonic, etc.) sur Dreamarena, pas de vendre des contenus ! À l'époque ça faisait vraiment sens, surtout que les connexions de l'époque ne permettaient pas de télécharger de gros fichiers.

Dans le même esprit, la Sonic Team proposait aussi des quêtes temporaires sur Phantasy Star Online. Mais c'est encore autre chose vu le style de jeu : toutes les quêtes étaient choppées directement en ligne, et là encore, sans surcoût (chez nous le jeu ne nécessitait même pas d'abonnement donc c'était vraiment du 100% gratuit).

Dans tous les cas, il est impossible de parler d'essais manqués : la Sonic Team avait tendance à être à la pointe, en prévoyant du contenu exclusif pour toute l'année soigneusement caché dans le disque de jeu. Sur PSO, il y avait ainsi un grand nombre de musiques bonus incluses dans le jeu, qui servaient uniquement lors de certaines quêtes en ligne !

J'ai beaucoup de mal à comprendre comment tu peux tirer des parallèles entre cette logique et celle des DLC à la con tendance Capcom.

[Yoannjap]

Je ne sais pas trop à quoi tu fais référence (le sais-tu toi-même ?)

Cher éponyme-ou-presque, je sais moi-même à peu près à quoi je fais référence (c'est la recherche universitaire qui apprend lentement mais sûrement la nécessité que savoir-précède-parole, d'où le peu de paroles nécessaires, contrairement à mon premier commentaire )
J'ai donc une mémoire (visuelle) des "DLCs matériel et internet (et oui, déjà, ça remonte !) de l'époque" : http://fr.wikipedia.org/wiki/VMU
[c'est d'ailleurs à ce même VMU que tu fais référence en parlant de "carte mémoire". Mais comme tu le dis bien :

comme Sonic Adventure 2 par exemple, mais il faut souligner que ces contenus étaient déjà présents sur le disque du jeu

Là est toute la différence avec SOAL, où les bonus étaient téléchargeables avec le service internet de Sega, presque tous présents sur GC quelques années plus tard. Je te passe les détails de leur énumération (la meilleure quête annexe restant celle de Piastol ! )

Pour une page bien synthétique des bonus version dreamcast et comment y accéder aujourd'hui (puisque le service internet made-in-Sega a déjà du rendre l'âme depuis un bail), je te laisse t'y référer, et comme ça, à quoi je fais référence, tu sauras : http://arcadia.island.free.fr/index.php ... om=&ucat=& et http://fr.wikipedia.org/wiki/Skies_of_Arcadia, section "Portage"

[powercube]

C'est exact Yoannjap SOA avait bien du DLC qui n'était pas sur le CD du jeu, je me souviens encore de cette époque ou Overworks proposaient des DLCs sympas pour SOA et surtout gratuit.

Donc oui il sait de quoi il parle!

[yoann[007]]

La encore toit était gratuit donc non je ne vois pas de quoi il parle....

[powercube]

Justement "gratuit" et "DLCs" existait à une époque. Le fait qu'un DLC soit gratuit ne remet pas son nom en cause.

Là ou il se trompe et ou en revanche je te rejoins c'est que ces DLCS n'étaient pas là parce que le jeu n'était pas fini ou dans un but lucratif mais bien pour satisfaire les fans d'un jeu précis avec un contenu annexe.