Il semble qu'on ait oublié de créer le traditionnel topic bilan vidéoludique de l'année, donc cette année c'est moi qui m'y colle. Comme d'habitude, vous pouvez vous en tenir aux jeux sortis en 2011 ou inclure tous les jeux auxquels vous avez joué cette année. Personnellement, vu que j'ai tendance à faire les jeux plusieurs mois ou année après leur sortie, je suis difficilement le rythme des sorties (et puis c'est plus intéressant financièrement


Vu que j'avais envie de détailler mes impressions, j'ai rédigé un petit avis pour chaque titre, vous ne vous étonnerez donc pas du pavé qui suit (:D), mais bien entendu vous pouvez vous limiter à une note ou à une liste Top/Flop toute simple si vous n'avez pas le temps/l'envie de vous étendre sur chaque titre.
Allez hop, je me lance, un bon cru cette année 2011, j'ai pas mal joué (plus qu'en 2010 je crois) :
Tueries
Xenoblade : Le meilleur J-RPG de cette génération, tout simplement. Une aventure extraordinaire, qui nous fait visiter des environnements gigantesques et riches en sous-quêtes, avec un sentiment de liberté grisant (chose qu’on ne retrouve plus guère dans les RPG japonais). Doté d’un scénario qui se révèle de plus en plus captivant au fil du jeu, d’un système de combat efficace et d’une OST superbe, Xenoblade est assurément une totale réussite.
Mass Effect : Mass Effect, c’est d’abord et avant tout un background de folie allié à un système de dialogue génial (où le héros n’est plus un avatar du joueur mais un personnage bien défini, un aspect que j’ai particulièrement apprécié car il fait du personnage de Shepard un véritable héros charismatique). Le gameplay, à mi-chemin entre le RPG et le TPS, fonctionne particulièrement bien et le jeu se révèle particulièrement immersif grâce à son univers passionnant et bien construit, et ce en dépit d’un scénario finalement assez mince (mais efficace). Au rayon des points noirs, je reprocherais les quêtes annexes pas très intéressantes (à cause d’un level-design copié-collé et de phases en mako bof bof) et une durée de vie assez courte, vu que la quête nous fait visiter assez peu de planètes (mais chacune d’entre elles est une réussite, tant au niveau de l’esthétique que de l’ambiance).
Mass Effect 2 : Digne suite du précédent, ce deuxième opus est nettement plus axé action que Mass Effect 1, dont il améliore fort logiquement les combats. Ceux-ci sont vraiment proches d’un TPS classique, et sont de fait plus ergonomiques même si on peut reprocher une certaine répétitivité dans les gunfights. C’est notamment du à leur nombre plus élevé mais également au level-design du jeu, davantage conçu comme celui d’un TPS (linéaire, avec des couloirs et des obstacles pour se mettre à couvert). On peut donc reprocher des environnements plus exigus et cloisonnés que dans ME1, mais en contrepartie le jeu nous fait voyager dans nettement plus de planètes différentes, avec des décors bien plus variés, y compris pour les quêtes annexes (qui sont nettement plus intéressantes que dans le premier épisode). A part ça, le background est toujours aussi génial, et le casting de cet deuxième opus est à mes yeux bien plus intéressant que celui du premier (des persos du 1 comme Garrus ou Tali sont nettement plus classes qu’auparavant, et parmi les nouveaux venus j’ai beaucoup aimé Mordin, Thane, Jacob et Samara). Scénaristiquement, comme pour le premier on pourra reprocher un script finalement assez maigre (d’autant qu’ici, l’essentiel du jeu consiste à recruter sa team) mais certains moments sont vraiment prenant, et la fin laisse présager un troisième épisode apocalyptique. ^^
The Legend of Zelda : Skyward Sword : J’ai un peu hésité à le classer parmi les tueries, mais au fond j’ai passé un grand moment sur ce titre, et je n’ai pas pu lâcher ma Wiimote pendant une semaine. Assurément un excellent jeu, et une brillante exploitation du WM+ (en dépit de quelques errements). Dommage que le titre comporte si peu d’environnements et de contenu !
Heavy Rain : La bonne surprise de l’année pour moi. Honnêtement je n’ai jamais attendu ce jeu, et la démo ne m’avait pas laissé une bonne impression. Du coup quand je l’ai trouvé à 20€ en magasin en avril dernier, je me suis dit « pourquoi pas ? » mais sans grande conviction… pour finalement tomber complètement sous le charme après une heure de jeu. J’ai rarement vu une telle qualité de narration dans un JV, ainsi qu’un travail aussi poussé sur l’atmosphère. J’étais vraiment pris dans l’intrigue, j’étais aux côtés des personnages, comme dans un bon roman policier. On pourra se poser des questions sur l’intérêt ludique du gameplay, et pour cette raison il est clair qu’HR ne peut pas plaire à tout le monde, mais en ce qui me concerne j’ai trouvé l’expérience vraiment passionnante.
Très bon
Castlevania : Lords of Shadow : Une véritable splendeur visuelle, grâce à une direction artistique de premier ordre qui transforme pratiquement chaque tableau en un bonheur pour les yeux. Cette réussite esthétique est servie par un gameplay certes peu original mais maitrisé, et par une bande-son épique qui convient parfaitement à l’ambiance du jeu. On pourra reprocher au titre un manque d’identité, du fait qu’il reprend des idées un peu partout, mais le résultat est vraiment efficace et soigné.
Demon’s Souls : Une expérience de jeu unique, que ce soit pour son ambiance glauque ou pour son challenge ultra relevé. Demon’s Souls est un jeu exigeant, où l’erreur ne pardonne pas et où chaque mouvement doit être réfléchi. Mais c’est aussi un jeu gratifiant qui nous fait renouer avec des sensations d’antan, quand terminer un niveau était un petit exploit en soi. Un jeu qui met les nerfs à rude épreuve mais qui se révèle sacrément addictif !
Vanquish : Le jeu jouissif par excellence. Un TPS qui réussit à tirer son épingle du jeu grâce à un gameplay ultra speed, qui permet d’aborder les situations selon plusieurs approches (shoot&cover, bullet-time, foncer dans le tas en glissant à toute vitesse). Certes le scénario est con et la durée de vie famélique, mais quel pied !
Infamous : Si le début ne casse pas des briques, Infamous est vraiment un jeu qui monte en puissance, au fur et à mesure qu’on acquiert de nouveaux pouvoirs. Le sentiment de liberté combiné aux pouvoirs de Cole est véritablement grisant, et c’est un plaisir de sauter de toits et toits ou de grinder sur les câbles électriques. La jouabilité, excellente, contribue grandement à cette impression de toute-puissance. Dommage que le scénario soit si quelconque et que l’univers soit aussi terne. Avec un peu plus de folie et de personnalité, Infamous aurait pu être un grand jeu.
Sympa mais sans plus
L.A. Noire : La déception de l’année. Je ne croyais pas cela possible en commençant le jeu, mais j’ai dû me forcer à le finir (j’avais d’ailleurs laissé en suspens ma partie pendant deux mois). Pourtant le jeu avait tout pour me plaire, étant fan de film noir et de jazz. Mais si l’ambiance de L.A. Noire est effectivement réussie, le gameplay l’est beaucoup moins. Trop dirigiste, pas assez varié, et surtout bien trop assisté, car à part pendant les interrogatoires, le jeu ne nous oblige jamais à réfléchir : on ne résout pas les enquêtes par nous-même, on suit un chemin balisé jusqu’à la résolution de l’intrigue, comme un film interactif. A la rigueur, ça aurait pu être intéressant si le scénario avait été passionnant et les personnages attachants (comme dans Heavy Rain), mais ce n’est à mes yeux pas le cas. Seule la partie du Dahlia Noir était vraiment intéressante, grâce à son ambiance vraiment noire, mais la suite ne m’a pas captivé, et comme c’est à partir de là que les mécaniques du gameplay ont commencé à me saouler, mon intérêt n’a fait que décroitre jusqu’à la fin du jeu.
Darksiders : Objectivement il faut bien reconnaitre que Vigil Games a fait du très bon boulot. Un meting-pot de plein d’influences, certes (à commencer par Zelda), mais pour un résultat appliqué. Cela étant je ne peux m’empêcher de trouver ça un peu creux, la faute à un univers qui me laisse froid (pas fan de comics, donc la direction artistique du titre ne me séduit guère) et à des combats un poil brouillons et limités. L’idée de mélanger jeu d’aventure et beat’em all est intéressante, mais en ayant le cul entre deux chaises, Darksiders n’excelle dans aucun des deux genres. Mention spéciale tout de même aux donjons, dotés d’un très bon level-design (le Trône Noir avec ses énigmes à la Portal m’a bien plu).
Killzone 3 : Je suis pas fan des FPS militaires qui inondent nos consoles sur cette gen’, d’autant que je joue rarement en multi (le seul intérêt de ces jeux). Killzone 2 était justement le seul jeu du genre que je possède, et il m’avait fait forte impression il y a deux ans, notamment pour ses graphismes et l’ambiance incroyable qui s’en dégageait. Du coup j’étais tenté par ce troisième opus, mais j’ai été nettement moins emballé. C’est vraiment la même chose, la baffe graphique en moins (mais ça reste d’un très haut niveau, faut pas croire). Et il m’a semblé que c’était encore plus linéaire et scripté, c’est dire. Et la fin tombe un peu à plat. Bref, une suite qui n’apporte pas grand-chose, mais qui se laisse jouer.
Mauvais
Rogue Galaxy : Ouh que ce fut pénible de le finir celui-là. En fait je me suis forcé juste pour pouvoir en dire du mal en connaissance de cause (je dois être un peu maso sur les bords). Un sacrée exploit, au vu des « qualités » du soft de Level-5 : scénario d’une nullité absolue ; personnages clichés, mal écrit, mal designés et totalement inintéressants ; level-design complètement aberrant ; gameplay terriblement mal calibré ; intérêt proche du néant. Pour le level-design, c’est une habitude de Level-5, mais si dans un Dungeon-RPG comme Dark Chronicles on pouvait comprendre que le titre propose des environnements labyrinthiques qui se ressemblent tous, dans Rogue Galaxy c’est juste injustifiable. Quant au gameplay, s’il est sympa de prime abord, il est malheureusement plombé par de gros défauts de calibrage qui font qu’on est obligé d’aller dans le menu toutes les 5 secondes pour prendre une potion (ce qui est vraiment AGACANT). A part ça, techniquement c’était du très bon boulot pour de la PS2, mais j’ai envie de dire « à quoi bon ? » vu la direction artistique d’une banalité affligeante et, surtout, le contenu aussi peu digne d’intérêt. Un gros ratage, et l’un des pires RPG auxquels j’ai joué.