J'ai touché au premier post ! Blarg ! Fhblhblh !
Signé ... Mister M
(GameBoy)
Développeur : SquareSoft
Sortie : 12/14/90 (SaGa 2: Hihou Densetsu)
Sortie : 11/01/91 (Final Fantasy Legend II)
System : GameBoy
Deux noms, deux Boxart pour deux pays, mais bien un seul et même jeu. Et oui, c'était l'époque bénie où tout les RPG de Square se faisaient renommer 'Final Fantasy' en franchissant la frontière nippone. Qu'on ne s'y trompe pas, si ce titre s'appelait Final Fantasy en amérique, il n'avait de Final Fantasy que le nom, et correspondait à une autre série que SquareSoft venait de lancer : la série SaGa.
Commençons par le commencement en évoquant SaGa / The Final Fantasy Legend, premier titre de la série. C'est au mois de décembre 1989 que SquareSoft décide de lancer au japon son premier (je crois) RPG sur GameBoy, la nouvelle console en vogue de Nintendo. Alors connu pour le succès de Final Fantasy I & II sur NES, SquareSoft prends le contre pied d'un portage facile et décide de profiter de l'occasion pour lancer une nouvelle série : la série SaGa.
Peut être influencé par le récent travail sur Final Fantasy II, la série se démarque des traditions des RPG actuels par une absence de points d'expérience. En effet, le jeu propose (un peu à la manière de Final Fantasy I) au joueur de former le groupe d'aventurier qu'il désire, en choisissant parmi 3 races différentes qui seront autant de système de progression différents, sur lesquels je reviendrais.
Le scénario rappel également sous certains aspects Final Fantasy I, puisqu'il s'agit de récupérer 4 Orbs dans autant d'univers différents, reliés entre eux par une tour céleste aux multiples étages.
Au final, le jeu est plutôt bon pour l'époque, mais se révèlerait aujourd'hui très moyen, avec une difficulté de l'époque (les armes s'usent, se brisent et coûtent cher à remplacer), des environnements vastes mais plutôt vides et répétitifs, une histoire survolée et des graphismes loin d'être inoubliables. Seuls les monstres, grands et plutôt détaillés, tirent leur épingle du jeu.
Et pourtant, il fût noté 99% dans les Joypad de l'époque, et ils avaient bien raison. De mémoire, ce fut mon premier RPG, et quelle claque à l'époque que de découvrir ce genre si particulier.
Un an plus tard, presque jour pour jour, sort au japon le second épisode de la série, SaGa 2.
C'est bien simple, le jeu reprends toutes les bases fixées par le premier épisode, mais magnifie le tout en se permettant même l'ajout d'une nouvelle race de personnage : les Robots. Plus de races, plus d'étages, plus d'orbs, plus de monstres, plus d'histoires... bref, plus de tout, et un bien meilleur équilibre de l'ensemble. Et c'est une réussite. Et pourtant, ce n'était pas gagné d'avance, la faute à un système de jeu riche mais peu évident à aborder pour le néophyte, et peut être encore plus aujourd'hui tant il se révèle atypique dans le monde des RPG actuels.
Et justement, en détail, à quoi ça ressemble un épisode de SaGa ?
L'histoire
The symbol of great power.
The legacy of the ancient gods who made this world.
Many fought for the mighty power.
Some won, and some failed.
Now...
another legend of bravery is about to begin..."
C'est sur ces mots que s'ouvrira toute nouvelle partie de SaGa 2. La première séquence, quand à elle, s'ouvre sur le départ de votre père alors que vous êtes encore très jeune. Ce dernier ne trouve rien de mieux que de vous réveiller un matin pour vous annoncer qu'il doit partir, et s'enfuit par la fenêtre, non sans vous offrir au préalable un souvenir, une MAGI, sorte d'Orb de crystal : la MAGI Prism.
Plusieurs années après, une fois en âge de le faire, vous décidez de quitter le domicile familiale pour partir à la recherche de ce père aventureux. Avec la bénédiction de votre mère, 3 fidèles compagnons et les révélations de Mr. S, monstre professeur, au sujet du mystérieux présent de votre père en poche, vous partez confiant vers des horizons dont vous êtes alors loin de soupçonner la portée.
Les races
Comme pour SaGa premier du nom, le joueur se voit proposer, dès la séquence d'introduction, de construire librement son groupe d'aventuriers en choisissant 4 personnages parmi 4 races différentes. Chaque race dispose de son propre système d'évolution qui fait toute la particularité du titre.
Les humains
Ils ne sont que de simples humains. Et c'est bien connu, les humains, pour obtenir des performances exceptionnelles, soit ça s'entraine, soit ça s'équipe de combinaisons miracles, soit ça se fait des piqûres magiques. Et bien dans SaGa, c'est la même chose. Leurs stats primaires (agilité, force, points de vies...) progressent de façon semi aléatoire après un combat, en fonction de son déroulement, et les équiper d'armes et armures performantes augmentera leur attaque et leur défense. Enfin, on pourra toujours acheter des steroids pour augmenter leurs points de vie. Il ne maîtrisent pas la magie de façon naturelle et font de piètres magiciens comparé aux mutants, mais savent utiliser les livres de sorts pour la mettre en oeuvre.
Les Mutants / Espers
Mutant dans la version américaine d'origine, Espers dans le futur remake. Leur spécialité, c'est la magie. Tout comme les humains, ils progressent de façon semi aléatoire à l'issu des combats, ils peuvent s'équiper, se piquer, mais ils ont surtout la grande particularité de pouvoir apprendre naturellement des sorts. Mais attention, un Mutant n'ayant pas une mémoire infinie, ils pourront également en oublier, et un nouveau sort pourra pousser à tout moment un ancien vers la sortie. Gare à faire en sorte de conserver vos sorts fétiches.
Les Monstres
Les Monstres ne progressent pas. A la manière d'un Pokemon, ils évoluent. Mais comme l'univers est moins mignon que celui de Pikachu, ils évoluent via le cannibalisme. A tout moment, à l'issu d'un combat, un monstre vaincu peut se transformer en morceau de viande, près à être dévoré par un des Monstres de votre équipe, qui mutera aussitôt en un autre. Lequel ? Et bien c'est la surprise, il faut essayer pour savoir, et attention car il n'y a pas de retour en arrière possible. Néanmoins, le résultat dépend du type de monstre actuel et du type de monstre dévoré, et dévorer un Boss se révèlera être fort souvent une bonne idée.
Les Robots / Meka
Robots dans la version américaine d'origine, Meka dans le futur remake. Les robots non plus n'évoluent pas naturellement. Pour faire évoluer un Robots, il faut lui assembler de nouvelles pièces. La technologie est si avancée que tout peut être adapté à un Robot : livre de sorts, potions, armes, armures... tout modifiera les stats de votre Robot, et son profil dépendra de sa configuration du moment. Faites donc des essais, mais attention, fixer quelque chose sur un Robot laisse des traces, et l'opération de montage fait diminuer de moitié la durée de vie de l'objet fixé. Ainsi, faite attention avec votre super arme qui ne possède que 3 charges, montez là sur un Robot et il n'en restera qu'une, retirez là et vous ne pourrez plus jamais la lui assembler.
L'idéal, au moins lors d'une première partie, sera plutôt de composer un groupe avec un membre de chaque race, mais rien n'y oblige, car étonnamment un groupe de 4 humains pourra se révéler aussi viable qu'un groupe de 4 monstres, A supposer qu'on sache comment le gérer (ce qui est rarement le cas dans une première partie).
Les Guests
J'ai dit que le groupe était composé de 4 personnages ? Et bien je vous ai mentit, il y en aura en fait très souvent 5.
Là aussi on reprend quelque chose initié dans Final Fantasy II. Régulièrement dans l'aventure, un membre, souvent haut placé ou puissant, vous accompagnera et viendra en soutient de votre groupe.
C'est une des grandes nouveautés par rapport au premier opus, puisque l'introduction de personnages de ce type permet de renforcer la narration, chacun d'entre eux ayant de bonnes raisons de vous accompagner. Le tout fini par donner une galerie conséquente de PNJ, développée et marquante pour le joueur, qui vient suppléer l'absence de background des membres permanent de votre groupe (un défaut récurrent des libertés donnés au joueur).
L'usure des armes
S'il y a bien quelque chose de frustrant dans l'univers de SaGa, c'est bien ça : tout s'use, ou presque. Les armes, les boucliers, les livres de sort... tout ! Chaque élément dispose d'un nombre de charge, et une fois qu'elles sont épuisées, l'objet disparait purement et simplement.
Certains pourront se voir réparé (Ce qui équipe les Robots, ou les sorts innés des Mutant ou des Monstres), mais c'est loin d'être la majorité. En conséquence, ce qui, dans un RPG classique, est du leveling, devient dans SaGa de la chasse à l'argent, car l'argent devient indispensable pour renouveler son équipement trop usé, sous peine de se retrouver sans armes en plein milieu d'un donjon.
Mais pas de panique, si c'était un des défauts principal du premier opus (en tuant des monstre à l'épée de bronze jusqu'à l'user complètement, on gagnait à peine de quoi racheter une épée de bronze), ça ne l'est plus vraiment dans le second, l'équilibre entre coût des armes et argent distribué à l'issu des combats étant bien meilleur. Il n'y a guère que faire l'idiot avec son Robot qui peut mener à l'impasse.
Les combats
Les combats adoptent le classique principe du tour par tour. Pas d'Active Time Battle ici, à chaque tour on a tout son temps pour choisir qui fera quoi dans le groupe, et chacun (y compris les monstres) agît une fois par tour, dans un ordre défini par leur agilité. Néanmoins, il y a tout de même une particularité aux combats de SaGa : les groupes de monstres.
En effet, chaque Sprite à l'écran ne représente pas un monstre, mais potentiellement un groupe de monstre. Ne pas perdre de vue le nombre de monstre que représente le sprite aura donc son importance. Le type d'attaque utilisé également. Certaines ne toucheront qu'un monstre du groupe (virtuellement, celui de 'devant'), d'autres cibleront tout un groupe, et d'autres enfin cibleront tout les adversaires sans distinction.
Les monstres, quant à eux, attaquent par groupe (sinon les combats auraient durée bien trop longtemps), diminuer le nombre de membre d'un groupe divisera donc d'autant la force de frappe du groupe.
Les MAGI
Ceux qui ont vu l'introduction (et qui parlent anglais) l'ont compris, on récupèrera des orbs de crystal durant le jeu, appelées MAGI.
Contrairement au premier volet, ces MAGI ne sont pas que des éléments de décorations ou servant seulement l'histoire, mais elles s'incrustent dans le système de jeu et peuvent s'équiper ou s'utiliser pour obtenir des effets aussi divers que variés. Par exemple, la première, le Prism, permet de savoir le nombre de MAGI a proximité lorsqu'on l'utilise.
La musique
Je ne pouvais pas ne pas faire un paragraphe l'évoquant. Je me rend compte en me replongeant dans ce titre combien sa bande originale a pu me marquer, et combien elle participait à l'ambiance général du titre. C'est, je pense, une des toutes meilleurs OST qu'on ai pu entendre sur GameBoy, et peut être même de l'air 8 bits. Pour les plus curieux ou les sceptiques, en voici un petit florilège.
C'est riche comme un cassoulet, varié comme des MnM's, touchant comme une émission de ça se discute ou vif comme le Z de Zorro. Et la reprise du thème principale sur le site officiel du remake s'inscrit tout à fait dans cette lignée. Pourvu que les musiques du jeu soient à son image, ce serait grandiose.
Eh oui, pour les deux du fonds qui ne suivent pas (si si, cherchez pas j'ai les noms), si je fais ce topic, ce n'est pas sans raison ou par nostalgie mal placée. C'est en accord avec l'actualité, car ce titre va faire l'objet d'un remake de la part de SquareEnix (Et oui, ce n'est plus SquareSoft).
Annoncé il y a plusieurs mois, le projet dispose maintenant d'un site officiel (japonais), la date de sortie étant fixée à 'on ne sait pas', mais courant 2009. Le remake semble au premier abord plutôt fidèle, puisqu'on retrouve sur le site le descriptif de chacune des races, qui sont les mêmes qu'à l'époque, la présentation de Mr S., monstre professeur et premier personnage Guest du jeu, ainsi que l'intro nouvelle version, visiblement fidèle à l'ancienne.
Il y a aussi le trailer officiel, qui montre plusieurs passages du jeu et d'autres personnages connus par ceux qui ont fait le jeu original.
[video]http://www.youtube.com/watch?v=Fx4TLnHEGoc[/video]
Voilà, vous savez tout ou presque sur ce titre envoutant, plus aucune excuses de ne pas le suivre du coin de l'oeil. Et si vous passez a côté vous ne pourrez pas dire qu'on ne vous avait pas prévenu !