Hitonari a écrit :Le terme "non-jeux" désigne une certaine catégorie de soft n'offrant qu'un type d'amusement efficace, certes, mais basique, n'allant
pas plus loin que le simple plaisir instantané.
Il a été créé par opposition à des softs plus ambitieux, proposant
en plus du simple amusement une "expérience", un background, une histoire, une certaine dimension artistique permettant au joueur d'aller plus loin que le simple plaisir instantané.
Ce terme a été rendu nécessaire par l'impossibilité de ranger dans la même catégorie d'une part des softs (séries) comme Final Fantasy, Zelda, etc, et d'autres part des softs comme Brain Training, Nintendogs, Tamagochi, Singstar, etc.
Il n'est péjoratif que dans le cadre qu'on souhaite lui attribuer à un moment donné, selon les personnes. Par exemple, en ce qui ME concerne, il sera totalement péjoratif et revendiqué comme tel lorsqu'il sera utilisé à propos de scandaleuses exploitations de villénies commerciales telles que Nintendogs. Il n'aura rien de péjoratif quand il sera utilisé pour des jeux musicaux tels que Taiko no Tatsujin ou Gitaroo Man.
Le but du topic n'est pas de nier l'intérêt de l'une ou de l'autre catégorie (Jeux et Non-Jeux), mais de s'inquiéter de la possible prise de pouvoir de l'un par rapport à l'autre, dû à la stratégie d'un certain constructeur (Nintendo), lequel a décidé de créer ses machines avant tout pour faciliter le développement des dits Non-Jeux, que la marque développe par paquets de 10 (pour un Zelda TP ou un New SMB, combien de Brain Trainings ou DS Dictionnary ?).
Le risque couru par le média "Jeux Vidéo" dans cette stratégie se décompose en deux points.
1-
Voir nier 20 ans d'évolution ludique vers une dimension artistique accrue
au profit du retour au Ludisme Primaire, c'est à dire à un retour du média à son simple statut de passe-temps dépourvue de profondeur (voire de subversion, à certains égards), dans le but premier de
plaire au grand public
ne s'intéressant pas aux JV (au contraire de Sony et Sega qui visaient le grand public s'y intéressant), c'est à dire, en un mot, aux Noobs. Ce risque est encore augmenté par le refus de Nintendo de suivre l'évolution de la technologie (la qualifiant péjoratiement de "course à la puissance"), oubliant que la dite évolution de la technologie est à l'origine de la (très large) majeure partie des innovations dont a bénéficié ce Média. un exemple : on peut tr_s bien jouer à Mario 64 sans stick analogique (même si c'est casse-c*****) ; par contre, jamais vous ne ferez ce jeu sans la puissance d'une N64. Les exemples équivalents sont innombrables. Vu l'énorme succès commercial de la DS, succès basé avant tout sur la vente par camions entiers de non-jeux, c'est le point le plus inquiétant.
2-
Une simplification outrancière engendrée par l'obligation pour les développeurs (et les joueurs) de
se plier au diktat de gadgets hardware tels qu'une télécommande ou un écran tactile, tout deux largement plus limités qu'une manette classique (laquelle a largement prouvé sa versatilité durant les 20 dernières années), le tout s'imposant au software aboutissant à
une inversion des priorités : au lieu de voir un périphérique créé en fonction du jeu (tel les bongos), désormais les jeux devront être fait en fonction du périphérique, avec les immenses risques que cela comporte.
A cette simplification s'ajoute l'aspect éminemment
Cache Misère du gadget, celui-ci servant de
paliatif facile au manque d'idée et d'efforts des développeurs. Ceux-ci, au lieux de se creuser la tête risquent d'être tenté de se contenter d'exploiter le gadget et de présenter leur produit comme "innovant" pour un simple gimmick d'interface. Cas d'école, Donkey Kong Jungle Beat : jeu de plate forme banal, laid, mal réalisé et très très court, devenu soit-disant innovant parce qu'on y a collé des bongos (inadapté et peu ergonomique) en guise de manette. Autre exemple, Castlevania Dawn of Sorrow, copié-collé de l'épisode précédent, ne faisant même pas l'effort d'offrir de nouveaux personnages comme les Castlevania GBA, mais utilisant des gimmicks tactile réduits, lourds et inutiles comme palliatif.
A noter, au passage, qu'il est édifiant de constater que c'est l'un
des éditeurs les moins créatifs et les plus porté sur l'exploitation outrancière de licence au cours de cette génération de console, qui s'est engagé corps et âme dans la voie du jeux-gadget. Il est évident que pour un Nintendo, incapable de suivre l'évolution du média (par fainéantise avant tout), le
recours aux gimmicks d'interface est le meilleur moyen de faire oublier son manque de force vive. Toutefois on peut décemment se demander quelle crédibilité conserve encore une marque qui, alors qu'elle fustige en public l'idée reçue selon laquelle aujourd'hui "les graphismes font le jeu", considère manifestement en privé que "l'interface fait le jeu".
Le tout abouti à un véritable nivellement par le bas de l'ensemble du média, nous menant tout droit vers ce que j'appelle le Grand Reset.
Maintenant j'invite les nouveaux trol... pardon, participants de ce topic à aller
LIRE LES 10 PREMIERES PAGES au lieu de nous imposer les Lapalissades stériles de citations sans intérêts sorti bêtement des dictionnaires.
Merci
.